Trafic de faux papiers d’identité : des "clients" interpellés et jugés dans les Hautes-Pyrénées

Abonnés
  • Les faux papiers ont été fabriqués en Turquie et envoyés par voie postale
    Les faux papiers ont été fabriqués en Turquie et envoyés par voie postale DDM illustration - DDM - NATHALIE SAINT-AFFRE
Publié le

Suite à une enquête menée par la police aux frontières de Montpellier et Marseille, un vaste trafic de faux papiers d’identité a été mis au jour en France. Trois personnes soupçonnées d’avoir acheté ces faux papiers ont été interpellées dans les Hautes-Pyrénées.

L’enquête d’ampleur menée par la police aux frontières de Montpellier et de Marseille, qui a mis au jour un vaste trafic de faux documents d’identité en provenance de Turquie, a permis d’interpeller plusieurs personnes dans les Hautes-Pyrénées. Mais sur les trois prévenus suspectés d’avoir acheté et utilisé de fausses cartes d’identité italiennes, seule une femme originaire d’Algérie a comparu face au tribunal de Tarbes au début du mois.

Cette dernière s’est retrouvée mêlée à cette affaire après que les policiers venus perquisitionner le domicile familial ont retrouvé deux fausses cartes d’identité dans son sac à main. "Votre mari a avoué aux policiers qu’il a lui-même commandé ces faux papiers sur internet et les a dissimulés à votre insu dans l’un de vos sacs ", s’est adressée la présidente du tribunal à la mise en cause avant de préciser que l’époux sera jugé pour ces faits avant l’été.

Manquait à l’appel de ce procès l’ami du mari, un certain Noureddine T., reconduit vers l’Algérie depuis peu. Le même qui a conseillé au mari d’acheter ces faux papiers pour pouvoir trouver plus facilement un emploi. "Selon ses propres déclarations en garde à vue, Noureddine T. a acquis de fausses cartes d’identité via le darknet. En situation irrégulière sur le territoire national, il a expliqué aux enquêteurs qu’il avait ainsi pu effectuer des missions en intérim et ouvrir un compte bancaire."

 

Faux papiers par voie postale

Si la femme a été relaxée par le tribunal de Tarbes, Noureddine T., inconnu de la justice française jusqu’alors, a été condamné en son absence à 6 mois de prison avec sursis.

Dans ce dossier tentaculaire, de nombreux "clients" seront jugés en France dans les mois à venir puisque la police aux frontières est parvenue à intercepter plus de 300 envois rien que dans le département de la Haute-Garonne.

Commandés pour quelques centaines d’euros sur la toile, les faux papiers d’identité fabriqués en Turquie sont acheminés via un simple envoi postal. Un commerce ultra-lucratif pour des trafiquants difficilement identifiables, qui tirent les ficelles depuis l’étranger, et "surfent" sur la misère humaine pour s’enrichir.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
DOMY2022 Il y a 14 jours Le 15/04/2024 à 20:39

Bien venus dans notre pays où munis de papiers vrais ou faux, avec ou sans, vous serez mieux traités et aidés que les Français de souche.
Combien de fonctionnaires sont affectés à toute cette gente ?
Endetté comme nul autre pays, tous les trafics sont réunis.
Et des juges prêts à passer l'éponge, là où nous étions traités avec la plus grande sévérité pour des faits mineurs, voilà quelques années.