Gare, pôle universitaire, places Verdun ou Marcadieu : le collectif Vélorution Tarbes présente son réseau pour les deux roues

Et si cette fois, on accélérait pour de bon. Alors que les travaux de la rue Larrey ont livré la première tranche de la nouvelle piste cyclable et que la mairie a réalisé une large consultation en vue de mettre en selle son Plan Vélo, le collectif Vélorution Tarbes a présenté les travaux menés de son côté en vue de dresser la carte du Révéta, le Réseau Vélo Tarbais riche de 35 km de pistes cyclables autour de points névralgiques comme la gare, le pôle universitaire, Verdun ou Marcadieu. "Cette proposition est le fruit d’un travail d’analyse et de terrain, reconnu par l’ensemble des participants à cette réunion publique, et qui démontre la faisabilité d’un plan vélo ambitieux et structurant pour la ville de Tarbes" précise Myriam Goutière, porte-parole du collectif.

Présent lors de cet échange, Marc Andres, le conseiller municipal en charge des transports, a évoqué le Plan vélo initié par la municipalité, à l’issue d’une longue phase de concertation à laquelle les membres du collectif ont répondu individuellement mais aussi collectivement. "Nous avons été sollicités pour présenter nos propositions au cabinet Immergis. On attend avec impatience ce plan Vélo, qui s’il ressemble à notre réseau, sera une très bonne nouvelle. Après, on vérifiera qu’il devienne une réalité, car on n’a pas besoin de schéma sur un papier mais d’actes pour sécuriser les déplacements."

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Force de propositions, le collectif Vélorution Tarbes regrettait, malgré une bonne fréquentation, l’absence de riverains et de commerçants à cette présentation. "Certains parmi eux râlent quand on évoque des suppressions de places de parking ou des travaux de voirie. Mais là, les gens en voiture vont plutôt sur la zone périphérique qui, bizarrement, est davantage sécurisée que la ville. Avec notre réseau, les rues resteront accessibles. On veut recréer un centre-ville agréable et sûr pour tous, un centre-ville humain où l’on peut tout faire à pied ou à vélo, avec ses enfants. Car souvent, si les gens sont dépendants de leur voiture, c’est malgré eux. Ils deviendraient vite des usagers avec des trajets sûrs jusqu’à l’école ou aux boutiques. D’autant plus que pour les ménages, la voiture a un coût important. C’est une solution écologique et économique."

60 % du parcours sécurisé en un an

Reste la faisabilité d’un tel projet, chiffré entre 22 et 47 M€ par le collectif et réparti en "plusieurs phases tactiques. Il y a des choses rapides et peu coûteuses à mettre en place, précise Myriam Goutière. Comme avec des rues bidirectionnelles qu’on passerait à sens unique pour libérer un double sens cyclable bien identifié. 60 % du parcours pourrait être ainsi sécurisé en un an. La totalité du projet peut être mise en place d’ici dix ans, avec des subventions de diverses structures."